Traverser un pont suspendu
En randonnée, lorsque vous traversez un pont suspendu, détachez toujours la ceinture ventrale de votre sac ; en cas de chute, dans une rivière glacée, vous n’auriez aucune chance avec votre sac fixé sur le dos. Au Népal, au Tibet ou dans le nord de l’Inde ne pas traverser en même temps qu’un troupeau de yak : les bêtes ont toujours peur sur ces ponts, elles foncent et s’emballent… mieux vaut alors ne pas être devant. J’ai vu une fois deux randonneurs traversant un de ces ponts de bambous suspendus à trente mètres au dessus d’un torrent glacé ; ils avaient parcouru la moitié, quand arrive un berger et une dizaine de bêtes. Il pousse ses yaks à grand coups de bâton, avec des cris aigus. Il ne restait qu’une vingtaine de mètres à parcourir aux deux randonneurs. Dès leurs premiers pas, les yaks paniquent et se mettent à charger. Le pont tangue, ce qui les terrorise encore et déclenche une fuite éperdue… les deux randonneurs partirent dans une course folle, abandonnant leur sac et ne durent leur salut qu’en se jetant de part et d’autre du pont… ils ont senti le souffle des yaks dans leur nuque.
L’eau ça mouille (oui oui)
Dans certains pays, on vous donne le choix entre mettre votre sac sur le toit ou dans le coffre du bus (contre un petit supplément) ; n’hésitez pas à payer car en cas de pluie, vous retrouverez vos affaires détrempées. Pour des raisons pratiques, j’ai toujours rangé mes affaires dans différents sacs en plastique. Le rangement est plus aisé et, en cas de pluie, vos affaires sont protégées.
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Un peu d’hygiène ne fait pas de mal
Une chose simple et qui peut vous éviter bien des désagréments est de se laver les mains avant de manger. Cela paraît évident, et autant je trouve que chez nous tout devient trop aseptisé et qu’à force de se protéger notre système immunitaire risque de s’affaiblir ; autant dans certains pays comme l’Inde où l’hygiène est très relative, il faut être vigilant. J’ai souvent attrapé des gastros et autres infections intestinales qui vous clouent au lit, vidé, brûlant de fièvre ne vous laissant que la force de vous traîner aux toilettes ; impossible d’avaler autre chose qu’un peu d’eau et des antibiotiques… Bref, je pense que j’en aurais évité quelques unes si j’avais plus souvent pris deux minutes pour me laver les mains.
Gardez vos repères
Une chose à laquelle on ne pense pas toujours c’est prendre la carte de l’hôtel dans lequel vous venez de vous installer : vous débarquez dans une ville, jetez votre sac dans le premier hôtel venu, puis vous sortez vous balader. Se perdre dans les rues d’une ville est la meilleure manière d’apprendre à la connaître ; par contre, il faudra revenir à l’hôtel. Avec la carte, vous sautez dans le premier taxi ou cyclopousse venu et l’affaire est réglée. Je me souviens d’une arrivée en ferry sur l’île de Batam (en face de Singapour). Je pose mon sac dans le premier bouiboui venu et vais « me-perdre-dans-les-rues-pour-découvrir-la-ville ». Tout se ressemble sur l’île et lorsque je veux rentrer, je ne sais plus où est mon hôtel, c’est la première fois que je me rendais en Indonésie et ne maîtrisais pas la langue. Les insulaires ne parlent pas l’anglais. Le soleil se couchait, je me suis mis à cavaler dans tous les sens car le bateau pour Jakarta partait le lendemain à 7h du matin (il y en avait un tous les 15 jours et je ne me voyais pas bloqué sur ce cailloux plus d’une journée). Je finis par le retrouver après le coucher du soleil, dans le noir complet alors que je me voyais coucher dehors et reprendre mes recherches à l’aube.
Vos chaussures ne seront pas toujours vides…
Scorpions, araignées, scolopendres et autres bestioles pleines de dards, de crochets et de venins ont en commun de rechercher le noir, la tranquillité et la chaleur. Des qualités que leur offrent vos chaussures. A la plage, à la montagne, dans le désert ou dans la jungle ; prenez l’habitude de « taper » vos chaussures avant de les enfiler… vous aurez peut-être la surprise -et le soulagement- d’en voir jaillir des curiosités exotiques. Rentré en Europe, je me suis surpris plus d’une fois à faire ce geste par habitude, devenu bien sûr inutile.
Évitez de mettre vos mains et vos pieds dans des endroits qui vous échappent visuellement.
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