Category Archives: Birmanie

21Mai/21

Souvenir du triangle d’or

Rencontre de la Tribu Akha dans le Triangle d’Or

En 15 ans de voyages, j’en ai beaucoup, il ne m’est pas facile de faire une sélection

Nous faisons quelques incursions en Birmanie, pas trop car il y a des troubles en ce moment. Nous commençons à apprécier cette végétation épaisse où les arbres sont parasités par toutes sortes de plantes qui augmentent encore le désordre sauvage. Contrairement à nos forêts entretenues, les arbres ici s’imbriquent les uns dans les autres. Des lianes moussues pendent dans un inextricable fouillis de végétation à l’infinie gamme des verts.

Nous allons dans des endroits vraiment reculés. Nous arrivons dans une tribu Akha dont certains membres arrivent juste des jungles birmanes et n’ont encore jamais vu de Blancs. Je n’ai pas trop de peine à approcher les enfants, mais Pinan nous recommande de ne pas nous asseoir trop près d’une vieille dame apeurée par notre présence.

 

J’ai pu entrer en contact avec elle en passant par les enfants. Je me sers de diverses astuces pour me faire accepter, comme le zoom de mon appareil photo ou la lumière bleue de ma montre électronique, les enfants adorent ça. Là, j’ai sorti mon couteau suisse ; voyant les enfants fascinés, la vieille dame s’est petit à petit rapprochée. Je le lui ai mis en main, lui en ai expliqué l’usage, et c’était parti. Lorsque je mis le feu à un bout de papier grâce à la petite loupe et aux rayons du soleil, ce fut la gloire !


La marche est toujours difficile mais nous avons pris le rythme. Après une douzaine de jours, nous arrivons dans un village Meo, les habitants se révélèrent charmants mais le premier contact fut tendu. Nous gravissions la petite colline qui mène au village lorsqu’au sommet cinq types, l’air farouche, pointent leurs vieilles pétoires sur nous en aboyant dans leur dialecte.

Pinan leur parle d’une voix calme et douce, il explique que nous venons en amis, que nous cherchons juste un toit pour la nuit. Nous ne comprenons rien à ce qui se dit et ne sommes pas rassurés. Finalement, ils se radoucissent, baissent les fusils et nous laissent passer en souriant.

On se regarde le cœur battant, Pinan nous fait un clin d’œil. Ils nous offrent du thé et Pinan explique qu’il y a trois semaines, des gens venus de Bangkok, accompagnés d’un Blanc, ont emmené des filles contre paiement de trois cents dollars par tête -une fortune pour ces gens- assurant aux familles qu’elles auraient un travail comme employées de maison ou nounous à Bangkok. En fait, elles ont été envoyées dans des bordels ; les moins jolies ont travaillé comme esclaves dans des ateliers clandestins à coudre des vêtements de contrefaçon. Ils ont dit qu’ils reviendraient en prendre d’autres mais une des filles a réussi à s’échapper et à rentrer au village.

Elle a expliqué ce qu’elle avait subi et les habitants -ces paysans pauvres et sans instruction- étaient furieux et les attendaient de pied ferme.

Pour se faire pardonner de ce qu’ils ont considéré comme un manque d’hospitalité, une dame avec laquelle nous avions pas mal échangé m’offre un petit chapeau tissé à la main que l’enfant garde durant ses 3 premières années. Je l’ai toujours ! 

chapeau tissé à la main offert à Lionel Cieciura lors de son voyage dans le

J’ai lu dans certains journaux que les familles vendaient leurs enfants dans des bordels de Bangkok. J’étais troublé. La réalité est bien sûr plus complexe. On donne aux parents de l’argent en leur promettant un futur stable pour leurs enfants et ceux-ci leur enverront une partie de leurs revenus. Pourquoi refuseraient-ils ? On parle aussi beaucoup dans ces journaux de pédophilie. Pour moi qui adore les enfants, c’est une abomination et ces malades doivent être traqués sans pitié.

Toutefois, il faut savoir que les premiers consommateurs d’enfants en Asie sont les Asiatiques eux-mêmes qui pensent rajeunir par cette union. De plus il est toujours difficile de juger de l’âge d’un Asiatique, une fille de vingt ans peut facilement en paraître quinze voire moins, une aubaine pour des journalistes peu scrupuleux en mal de scoop.

Mais je ne minimise pas le problème car il existe, je l’ai constaté à plusieurs reprises. Les « crocodiles », c’est ainsi que les enfants nomment les pédophiles blancs, existent bel et bien et viennent laisser libre cours au vice pour lequel ils seraient condamnés en Occident.

Pinan m’expliquera qu’avec le nombre d’agences proposant des trekkings dans la jungle, une concurrence extrême s’est développée. Pour survivre, elles doivent se démarquer soit par des prix plus bas, soit en apportant quelque chose de différent. Certains ont choisi les trekkings sexuels où le client passe, à chaque étape, une nuit avec une Méo, une Lisu, une Hmong

De retour à Chiang Maï, nous nous reposons, nous faisons masser, profitons des restos et de la vie. Quelques semaines plus tard, Franck et moi nous séparons à Bangkok. Il rentre en France faute d’argent, ce fêtard invétéré a tout flambé ! Je continue vers le sud de la Thaïlande. 

Cette anecdote vous a plus ? Retrouvez-en plein d’autres dans ici : https://conseils-de-voyages.com

Continuez le voyage en commandant le livre “Et si c’était mieux là-bas ?”

 

03Juin/20

À la rencontre des femmes girafes en Birmanie

Récit de voyage en Birmanie : rencontre des “Femmes Girafes”

Extrait du livre “Et si c’était mieux là-bas?”

“Nous voulons finir le voyage dans l’Ėtat Kayah, au sud du pays, ouvert seulement depuis un mois. Il est encore difficile d’accès, c’est là que vit l’ethnie des Padaung : les femmes girafes, je voulais en rencontrer depuis des années. Il y en a en Thaïlande mais elles ont été « importées » et sont tenues quasi-prisonnières et exposées comme des monstres de foire à la curiosité des touristes ; un juteux business organisé par l’armée et les flics locaux. Naturellement, je me suis toujours refusé à y aller.”

A la rencontre des Femmes Girafes en Birmanie“Ce qu’ils appellent des bus ici, ce sont des pick-up bâchés : deux bancs de bois placés de part et d’autre des roues entre lesquels est entassé un fatras de valises, de caisses, pneus et autres objets divers et volumineux. Pour une raison incompréhensible, les départs se font toujours à 3 ou 4 heures du matin… Durant quinze heures, nous envions les sardines, installées comme des reines dans leurs boîtes. Ces taxis-bus se traînent sur des routes défoncées, s’arrêtant plus souvent pour embarquer des gens que pour en débarquer, les derniers s’accrochent comme ils peuvent à l’extérieur. A chaque secousse nos têtes heurtent l’armature métallique du toit. Le voyage a été un enfer. Nous arrivons pliés, écrasés, épuisés. Heureusement, l’hôtel de Loiko est agréable (il n’y en a qu’un de toute façon).

Le lendemain, dépliés et réparés, nous partons à la recherche des femmes Padaung. Nous atteignons leur village vers midi. Tout est calme, le soleil est au zénith. L’air semble suspendu ; deux chiens aboient mollement à notre passage. Un chemin de terre sépare quelques maisons en bambou sur pilotis, des poules se promènent librement en picorant ici et là entre les bananiers. Un cochon rafraîchit son gros ventre dans une mare de boue.

Devant une maison, une femme assise à même le sol tisse une large couverture colorée. Nous la voyons de dos ; elle n’a aucune carrure, son cou d’une trentaine de centimètres est maintenu par une spirale de cuivre. Elle a un sourire poli quand elle nous voit, puis se remet à son ouvrage. Une autre descend les marches de sa maison. Elle est âgée et a les dents noires de betel. À leur façon de marcher et de bouger, on dirait des « E.T. » Elles portent des vêtements de couleurs vives, tissés à la main et de jolis bijoux.

Malheureusement, elles veulent de l’argent pour être photographiées, j’ai toujours refusé par principe toutefois, je trouve normal qu’il y ait un échange et propose comme chaque fois de leur envoyer les photos (ce qui en général les ravit). Mais ici, il n’y a aucune chance que la poste passe ; elles le savent. C’est le début de la fin. Beaucoup de gens, par ignorance, payent des sommes disproportionnées.

Toutou, le garçon gérant du guest house, qui nous accompagne nous dit qu’un Américain, il y a quelques jours, a payé deux dollars par photo. Elles n’en gagnent pas cinq par semaine en travaillant dur dans les champs. Les touristes sont encore peu nombreux mais bientôt, elles seront complètement déstabilisées à cause de l’argent facile et enviées des autres. Les mères mettront des spirales à leurs petites filles et ce ne sera pas par souci de la tradition.

Quoi qu’il en soit, nous avons bien ri avec elles. C’est toujours la même chose, il faut établir un contact pour dépasser cet horrible « Hello, clic-clac, dollar, bye bye » et puis on n’est pas au zoo. Après avoir un peu discuté avec une gentille grand-mère, je lui montre mon appareil photo ; concentrée, la main sur un œil, elle regarde ses petits enfants perchés sur une barrière à quelques mètres de là. Lorsque j’actionne le zoom, croyant que ceux-ci se jettent sur elle, elle recule brusquement en agitant les bras devant l’objectif comme pour se protéger.

J’avais lu que le poids des anneaux pouvait atteindre une vingtaine de kilos et rabaissait les clavicules, ce qui donnait seulement l’illusion d’un long cou. Mais le lendemain, sur les bords de la rivière, nous vîmes deux femmes assises sur un rocher. Ma première impression fut que quelque chose de noble se dégageait de leur personne. En regardant mieux, je vis qu’elles s’étaient débarrassées de leurs anneaux pour les frotter dans la rivière avec des herbes. C’est leur long cou blanc qui donnait cette impression de noblesse. Ce n’est pas la première fois, en voyant certaines peuplades reculées et hors du temps, que j’ai le sentiment d’être un témoin de l’histoire. ”

Extrait du livre “Et si c’était mieux là-bas”

Il existe plusieurs légendes concernant l’origine de ces colliers. Tout d’abord, ils sont l’identité culturelle de cette ethnie et embellit ces femmes. Elles auraient commencé à les porter depuis des générations dans le but de se protéger des morsures des tigres. On dit aussi que ces colliers leur donnent une ressemblance avec un dragon, figure importante du folklore Kayah. En effet, les deux fils qui sortent du collier représenteraient les moustaches du dragon.

Retrouvez tous mes voyages dans mon livre « Et si c’était mieux là-bas ».

09Avr/19

5 destinations de rêve en Asie

L‘Asie est un continent vaste qui regorge de destinations toutes aussi différentes qu’uniques. Vous pourrez y découvrir des paysages magnifiques et des lieux somptueux, que vous n’avez encore jamais vu (enfin pour l’instant..).

En effet, si vous souhaitez partir en voyage en Asie, vous avez le choix ! Entre les pays d’Asie centrale, d’Asie du Sud, … on se sent parfois un peu perdu, et faire un choix peut être moins facile que ce que vous pensez.
C’est pourquoi je vous ai sélectionné 5 pays d’Asie, aux paysages à couper le souffle: l’Indonésie, l’Inde, la Birmanie, le Cambodge et enfin le Népal.
Certains de ces pays sont moins connus que d’autres pour voyager ; vous allez être surpris de découvrir tout ce qui s’y cache… J’espère que vous allez apprécier cet article, et qu’il va vous aider dans votre recherche de destination parfaite pour votre voyage.

  1. Indonésie
  2. Inde
  3. Birmanie
  4. Cambodge
  5. Népal

Bonne lecture !

Indonésie : les îles de l’Asie du Sud-ouest

Destinations : Indonésie 

Avec plus de 13 000 îles, l’Indonésie est un territoire vaste qui propose des paysages divers : volcans, rizières, forêts, montagnes, … Il existe aussi de nombreux parcs nationaux comme celui de la Baie de Canderawasih.

 

Destinations : Indonésie

Inde : des paysages variés de l’Asie du Sud

Destinations : Birmanie

Cascades, fleuves, montagnes, plantations de thé, … L’Inde est un pays plein de ressources ! Le pays est aussi connu pour ses constructions incroyables et majestueuses.

Destinations : Birmanie

Birmanie : les pagodes de l’Asie du Sud-est

Destinations : Birmanie

La Birmanie est le pays le plus vaste d’Asie du Sud-est. Vous y trouverez la splendide pagode de Shwedagon ainsi que d’incroyables paysages et des sites naturels ou bouddhistes.

Destinations : Birmanie

Cambodge : le pays du sourire de l’Asie du Sud-est

Destinations : Cambodge

Phnom-Penh, la capitale du Cambodge, regorge de chauffeurs de tuk-tuk ! Vous pourrez aussi voir d’anciens temples et des paysages à couper le souffle, des parcs, des plages, et de la bonne nourriture.

Destinations : Cambodge

Népal : des paysages himalayens de l’Asie du Sud

Serpent au Népal voyager en Asie

C’est la destination idéale pour les randonneurs ! Vous pourrez explorer les trésors de la chaîne himalayenne. On y voit aussi des lacs turquoises, et pleins de petits villages.

Destinations : Népal

Pour découvrir davantage de destinations en Asie, lisez mes anecdotes de voyages :