Merveilles du Laos

Merveilles du Laos

Extrait du livre “Et si c’était mieux là-bas?”

Le Wat Xieng Thong est un somptueux monastère construit au XIVe siècle, c’est le plus beau temple que j’aie jamais vu.

Les toits Temple wat xieng thong Laosincurvés semblent caresser le sol et les portes sculptées sont dorées à la feuille d’or.

L’intérieur est tout aussi délicat, les murs sont couverts de motifs harmonieux, réalisés à la feuille d’or.

 

Au marché de Luang Prabang, on trouve de tout : serpents, tortues, insectes divers, œufs de fourmi… la nourriture est variée. Il y a aussi des balances à opium enfermées dans un étui de bois en forme de guitare. J’observe deux vieilles dames en costume traditionnel lahu qui pèsent tranquillement un morceau d’opium à l’aide de petits poids en forme d’oiseaux; elles surprennent mon regard incrédule et s’en amusent.

Des marchandes yaos avec leurs bébés rieurs coiffés d’un bonnet à pompons, accrochés à leur dos sont assises à côté de Hmongs aux lèvres rougies par le bétel devant les étals de légumes posés à même le sol. On s’offre pour une poignée de kips (monnaie lao) de la soie sauvage aux dessins géométriques, magnifiquement tissés, de vieilles pièces de monnaie du temps des colonies, le tout dans des effluves de soupe à la citronnelle et à la coriandre qui mijotent sur des réchauds.

Ici règne la philosophie du bo pen niang (ce n’est pas grave), qui fait des Lao un peuple indolent, souriant et pacifique ; sans doute l’un des plus doux au monde.

Nous partons ce matin avec un long bateau à moteur jusqu’aux grottes de Pak Ou. Circuler sur le Mékong permet d’admirer de magnifiques paysages dans une atmosphère sereine. Parfois un speed boat vient briser cette quiétude ; ce sont de petits bateaux pneumatiques qui transportent une demi-douzaine de passagers, chacun assis, genoux repliés sur la poitrine, avec casque et gilet de sauvetage. Ils foncent à une quarantaine de km/h.

Laos grottes de Pak OuLes grottes de Pak Ou se trouvent dans une falaise le long du Mékong.

Nous y accédons par un escalier creusé à même la roche.
En Asie, on dit « une statue de Bouddha, c’est beau, deux statues de Bouddha, c’est deux fois plus beau, trois… » Dans cette grotte, j’en découvre mille, certaines très anciennes en bronze, en pierre mais la plupart sont en bois dorés à la feuille d’or. C’est magnifique, mille fois beau.

Ils ont une représentation du Bouddha qui n’existe nulle part ailleurs : debout, épaules droites, bras le long du corps, les lobes des oreilles allongés, les sourcils arqués et le nez aquilin : c’est la position dite de «l’appel de la pluie».

Sur les routes poussiéreuses, les gamins nous saluent de joyeux sabaidee falang. (Bonjour étranger). Chaque village possède son terrain de pétanque. On nous invite toujours à boire le thé, partager quelques patates douces…