Récits de voyage au Cambodge

Anecdotes vécues au Cambodge

Extraites du livre « Et si c’était mieux là-bas ? »

Vestiges cité Angkor« L’architecture est grandiose, la beauté des sculptures et des bas-reliefs rivalisent avec celles de nos plus belles cathédrales. Nous consacrons presque toute la journée à Angkor Vat, les bas-reliefs qui racontent guerres et conquêtes sont magnifiques ; les cours intérieures, l’escalade vertigineuse des marches abruptes et érodées des temples, les murs d’enceinte, tout est sculpté et raconte leur histoire.

D’autres anecdotes à découvrir dans le livre “Et si c’était mieux là-bas ?”

Angkor Vat est construit suivant un plan rectangulaire d’à peu près un kilomètre et demi de côté ; Angkor Thom, qui l’entoure, est un carré deux fois plus grand. Le Bayon en est le centre exact avec ses seize tours carrées, chacune ornée de quatre visages de deux mètres de haut constitués de gros blocs de pierre. Les visages aux sourires énigmatiques fixent les quatre points cardinaux de leurs yeux d’aveugles. Certaines semblent sortir de la jungle, d’autres se détachent sur le ciel azur. Toutes ces tours dominent un labyrinthe de galeries obscures abritant des milliers de chauves-souris.

La moto permet de circuler facilement et rapidement entre les différents temples, le site s’étend sur plus de deux cents kilomètres carrés. Le lendemain matin, nous retournons au Bayon ; la lumière matinale fait ressortir les sculptures, le soleil levant anime les bas-reliefs.

Durant les deux années où je vivrai au Cambodge, j’y reviendrai plus d’une quinzaine de fois et le parcourrai du Nord au Sud et d’Est en Ouest. A chacun de mes passages l’émotion reste intacte ; je découvrirai sans cesse de nouveaux détails, de nouvelles beautés ; au gré de la lumière les bas-reliefs apparaissent sous un jour nouveau.


Récit de voyage : Les mines antipersonnelles au Cambodge

J’avais rencontré Mike, lors d’un voyage au Cambodge

Mike est australien, ancien officier de la légion étrangère, tombé amoureux du pays en 1992 alors qu’il était envoyé comme casque bleu pour sécuriser les élections. Aujourd’hui, il vend des peintures sur soie dans une échoppe et aide les démineurs. Il est installé avec Sopheap, sa femme, et Rupert, son python que je verrai grandir au fil de mes passages. En moins d’un an, je parviendrai à peine à le porter tant il était devenu lourd.

récit de voyage de Lionel Cieciura sur les mines antipersonnelles au Cambodge

mine antipersonnelle au Cambodge

Le Cambodge est avec l’Afghanistan le pays le plus miné au monde. A l’origine, on utilise les mines pour se garder de ses ennemis et lorsqu’on mine un terrain, on fait un plan précis de leurs emplacements pour pouvoir y circuler et les récupérer le cas échéant. Au Cambodge, ils ne faisaient pas de plans. Les mines étaient le plus souvent abandonnées sur place…

De toute manière, avec les pluies de la mousson, elles se déplacent et un plan serait vite obsolète. Plusieurs millions de mines furent placées au Cambodge. Une mine coûte entre 3$ et 128$, quand le déminage – à cause de la main d’œuvre, la logistique et le matériel qu’il nécessite – coûte de 30$ à 1000$ par mine. Reste un autre problème difficile à chiffrer mais tragique sur le plan économique : la non exploitation agricole des zones minées ou supposées telles. C’est un terrible facteur d’appauvrissement pour les paysans.

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Mike m’explique qu’il y a deux façons de neutraliser une mine : on la localise au détecteur et on la fait sauter avec un bâton de dynamite ; c’est lent mais les risques sont réduits. L’autre méthode, la française, consiste à la situer au détecteur puis à la déterrer en plaçant une épingle dans la goupille (même principe qu’une grenade). On les met en tas puis on les fait sauter ; plus rapide mais plus risqué.

témoignage mine antipersonnelle au Cambodge

recherche de mine antipersonnelle au Cambodge

– “Les paysans s’en servent pour protéger leurs récoltes des voleurs, pour pêcher même… c’est un vrai fléau. J’ai beau en avoir désamorcé des centaines, la poussée d’adrénaline est toujours la même : la peur me noue l’estomac. Mais chaque fois que j’en neutralise une (ses yeux brillent), tu ne peux t’imaginer ce que je ressens : je me dis que je viens de sauver une vie.”

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