Photos et éthique photographique

L’éthique du photographe en voyage

Le choix de l’appareil photographique

Le voyageur à des contraintes particulières : le poids et le volume sont déterminants.

Pensez à ce dont vous avez besoin, à ce que vous attendez de vos photos. Comme le dis un ami photographe « il n’y a pas de mauvais appareils, il n’y a que de mauvais photographes ».

Gardez à l’esprit que la course aux millions de pixels est pour beaucoup un argument marketing. Il est rare qu’un amateur réalise des agrandissements supérieur au format A4 et vous n’avez pas besoin de dizaines de millions de pixels pour cela.

 

Donc avant de mettre des fortunes dans un matériel d’exception, pensez à ce dont vous avez vraiment besoin. Il existe d’excellents hybrides, bridges et autres appareils compacts. La puissance de leur zoom est impressionnante et les stabilisateurs efficaces.

Découvrez des photos de mes voyages

J’aime la photo ; sans être un un très bon photographe, j’aime ça. Je trouvais mon réflex numérique, idéal mais lourd et encombrant. J’ai changé pour un compact, mais la petite taille du capteur (ce qui reçoit la lumière), me limitait. J’ai finalement opté pour un hybride et j’en suis très satisfait.

Appareil photo Canon EOS 700D

Réflex
Appareil Photo LumixCompact
Lumix hybrideHybride

Pour gagner en poids et en volume, le zoom est ce qu’il y a de mieux. Bien sûr, il ne pourra rivaliser avec plusieurs focales fixes car on perd forcément en luminosité mais à un niveau moyen, c’est suffisant et surtout plus pratique, plus léger et moins cher. Un zoom 18×200 (numérique), permet de réaliser de beaux paysages, de belles architectures et sera parfait pour les portraits. Grâce à la puissance du zoom vous pourrez aussi attraper quelques moments « volés ». L’idéal est d’avoir un boîtier tropicalisé, plus cher, mais résistant à l’humidité (je préfère vous passer le nombre de boitiers que j’ai épuisés au cours de mes voyages).

Astuce : je place toujours un filtre UV devant l’objectif (pour le protéger) et j’ai toujours avec moi un filtre polarisant (utile pour enlever les reflets et donner du relief à un ciel trop « plat »).

Pensez à la capacité de votre carte mémoire, vous pouvez régulièrement vider votre appareil sur votre drop box.

Éthique et photographie

Respect et éthique photographiqueNe photographiez jamais les gens dans leur dos ou contre leur volonté. Respectez-les comme vous aimeriez qu’ils vous respectent. Il arrive souvent que pour se laisser photographier, une personne vous demande de l’argent. Je n’ai jamais aimé ce type d’échange ; non pour les sommes dérisoires  demandées, mais par principe.

Lire mon anecdote vécue au Tibet ?.

Par contre, je trouve normal qu’il y ait un échange et lorsqu’on me demandait de l’argent, je proposais plutôt de leur envoyer les photos. Cela me coûtait plus cher en définitive, mais je trouvais l’échange plus sain. Et puis imaginez le plaisir d’une famille recevant les photos de ses enfants quelques semaines plus tard.

Vivez cette aventure en lisant le livre “Et si c’était mieux là-bas ?”

Le photographe Robert Capa disait que pour prendre une bonne photo, il y a trois secrets : « get closer, get closer, get closer », se rapprocher toujours et d’avantage. Cette devise peut-être comprise de deux manières : approchez vous « techniquement » mais surtout humainement car la réussite d’un portrait dépend beaucoup de la qualité de la relation que vous établirez avec le sujet. Une astuce consiste à montrer des photos de votre famille, votre maison, votre ville. Vous photographiez leur univers et partagez le vôtre. Et quel plaisir de voir un portrait réussi avec le souvenir de cette dame, de cette famille avec laquelle vous avez eu un échange, même par signes. Votre photo aura dès lors une valeur car elle aura une histoire.

Il arrive -cela devient rare- que certaines peuplades reculées n’aient jamais vu d’appareil photo, n’hésitez pas à le leur faire toucher, à le « retourner contre vous ».

Une fois, j’ai vraiment eu du mal, ce fut en Birmanie, avec des femmes girafes, mais ce fut un moment formidable. Lire mon anecdote à ce sujet

Il faut parfois essayer de changer de peau, se mettre à la place de ces paysans dans les rizières, de ces habitants de la jungle si pittoresques pour nous, de ces crémations balinaises ou des funérailles Torajas ; on agira avec sensibilité et diplomatie. Qui  aimerait se faire mitrailler sans sa permission par un car de touristes japonais (pour lesquels nous sommes très -à n’en pas douter- pittoresques). Demander la permission c’est parfois simplement lever son appareil vers la personne en l’interrogeant d’un sourire.

Lorsque vous tombez sur une ethnie presque disparue, il est tentant d’avoir le réflexe mitrailleur ; à leur façon les femmes girafes de Birmanie sont notre tour Eiffel ! Mais il y a une atteinte à la vie privée que je trouve déplacée… à vous de trouver le juste milieu !